Le groupe de défense américain Lockheed Martin a dégagé au quatrième trimestre un bénéfice net en chute libre, plombé par des charges exceptionnelles d'un total de 1,7 milliard de dollars.
Des hélicoptères Sikorsky, dans le ciel d'Irak (illustration) ( POOL / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )
Le bénéfice net du groupe ressort en forte baisse sur un an, de plus de 70%, à 527 millions de dollars.
Rapporté par action, référence pour les marchés, le bénéfice s'affiche à 2,22 dollars, bien en dessous des 6,62 dollards estimés par les analystes.
Le résultat opérationnel a été plombé par des éléments exceptionnels d'un total de 1,7 milliard de dollars dans le cadre de contrats classés secret, selon un communiqué publié mardi.
"Au cours du quatrième trimestre 2024, l'entreprise a constaté des pertes liées à des programmes classés dans ses segments d'activité Aéronautique et Missiles", a detaillé Lockheed Martin dans son communiqué.
Cette perte vient fortement impacter les résultats du groupe sur l'ensemble de l'année, le bénéfice net reculant de plus de 22%, à 5,3 milliards de dollars.
Sur les trois derniers mois de l'année, le chiffre d'affaires du groupe atteint 18,6 milliards de dollars, en baisse de 1,3% sur un an, et en-deçà des 18,8 milliards attendu par le consensus des analystes de Factset.
Le groupe de Bethesda (Maryland) a notamment pâti d'un ralentissement de ses activités aérospatiales (-13%) ainsi que du segment comprenant les hélicoptères et systèmes de détection (Rotary and Mission Systems ou RMS), qui a reculé de 10%.
Le segment RMS a notamment été plombé par une baisse des ventes des hélicoptères Sikorsky, tandis que l'aérospatial a, entre autres, été encore une fois affecté par de moindres revenus liés au programme de la capsule Orion.
La mission de survol de la Lune par des astronautes à bord d'Orion, baptisée Artémis 2, a été repoussée de novembre 2024 à septembre 2025, la Nasa ayant, entre autres, souhaité procéder à des vérifications sur la capsule.
Ces éléments ont été compensés par le dynamisme de l'activité missiles (+8%), qui a notamment vu une accélération des ventes des missiles de croisière air-sol JASSM et de systèmes lance-roquettes multiples (GMLRS).
La division aéronautique (+5%) a quant à elle enregistré une hausse des ventes de son chasseur F-35.
Au total, l'entreprise dispose d'un carnet de commandes de "record" de 176 milliards de dollars, selon le groupe.
Dans les échanges électroniques préalables à l'ouverture de la Bourse de New York, vers 13H50 GMT, le titre reculait de 4,11%.
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